La Caisse Nationale d’Equipement pour le Développement (CNED) a organisé le mardi 10 octobre 2023, en collaboration avec l’Agence Nationale de Dessalement de l’eau (ANDE) et avec la participation de la Société Algerian Energy Company (AEC) une journée d’étude sur le thème « Le Dessalement de l’eau de mer en Partenariat Public-Privé (PPP) ».
Intervenant lors de cette journée d’étude, les directeurs généraux de l’ANDE, un établissement public relevant du Ministère de l’Hydraulique et chargé de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau, et de l’Algerian Energy Company, l’entreprise en charge de la station des stations de dessalement et de déminéralisation, ont ainsi relevé l’intérêt de la mise en œuvre de projets PPP dans ce domaine.
A cet égard, les représentants de la CNED et le consultant international Khaled Amri ont présenté des communications portant sur les modalités pratiques, contractuelles et financières de mise en œuvre des projets de PPP dans le secteur du dessalement en Algérie mais également dans d’autres pays de la région Afrique du Nord-Moyen Orient (MENA), tels que l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et Oman.
Dans ce cadre, il a été fait état du programme national de dessalement de l’eau de mer, réalisé en mode PPP et comptant onze (11) stations opérationnelles, d’une capacité globale de 2,106 millions de m3/j. Un programme qui constitue un choix stratégique selon le consultant international qui relève néanmoins la nécessité de l’optimisation des coûts, à travers l’utilisation des énergies renouvelables et de technologies éco-responsables, le recyclage et la réutilisation de l’eau, la gestion des saumures issues du dessalement et l’intégration de la technologie numérique, ainsi que l’importance d’une planification globale et minutieuse et d’une évaluation et maîtrise optimale des risques et de la mise en place de stratégies innovantes en matière de financement.
Il convient de signaler à cet égard qu’une étude rétrospective menée en 2020 par des experts de la Banque mondiale, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet d’assistance technique, avait justement soulevé la nécessité d’explorer, d’évaluer et de prioriser, en fonction de leur degré d’efficience et d’efficacité, d’autres alternatives d’approvisionnement en eau, en œuvrant notamment à vulgariser la réutilisation et la réduction des pertes, en vue d’atteindre les mêmes résultats avec un investissement mineur (ou décalé dans le temps) en dessalement et une rentabilité économique meilleure.
Au terme des débats, les participants ont ainsi convenu de la nécessité d’engager une réflexion approfondie sur la diversification des sources de financement, en œuvrant à la mise en place d’un modèle algérien spécifique de PPP dans le domaine du dessalement et en veillant à la maîtrise optimale des coûts d’investissements et de réalisation.